Les origines de la ligue

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Les origines

Depuis sa création, la NBA a toujours eu à ses cotés une petite sœur, la CBA. Cette petite ligue, qui a bien souvent changé de nom, et qui a même été créée deux ans avant sa grande sœur, a vite constitué un véritable vivier dans lequel la NBA est venue puiser lorsqu’elle a eu besoin de renforts. Au fil des ans elle a petit à petit officialisé cela, avec un partenariat signé. On a même fini par donner un nom à l’action de faire passer un joueur CBA en NBA : les experts appellent ça un call up. L’expression est restée au fil du temps, et s’est même généralisée. La NBA s’en sert même tellement qu’en en 2000-2001, près d’un tiers de ses effectifs était un jour ou l’autre passé dans une ligue mineure.

Le Hic

Le problème est que cette source de jouvence n’est pas d’une stabilité absolue, et c’est là que le bat blesse. Là où les autres sports, comme le hockey par exemple, ont réussi à établir des ligues mineures stables, le basket peine à se stabiliser. Il ne fait que moyennement recette, et les visions expansionnistes délirantes de ses dirigeants (eh oui, des franchises en Alaska pour la CBA !) lui font bien souvent plus de mal que de bien. Début 2000, c’est même pire que tout ! Isiah Thomas fait n’importe quoi en CBA et menace de couler la ligue. L’ABA n’est pas une référence, et les autres n’ont tout simplement pas la surface financière. En plus, la NBA ne sait plus quoi faire de tous ces joueurs qui débarquent dans ses entrailles de plus en plus jeunes. Alors, d’un coup d’un seul, c’est décidé. La NBA va créer sa propre ligue mineure, et lui apporter toute sa puissance financière. Son nom sera….NBDL, ou encore National Basketball Development League.

Bienvenue dans la danse

L’intérêt est double de conserver une ligue mineure bel et bien active. Pouvoir puiser dedans sans se soucier des problèmes de contrats des américains qui jouent ailleurs dans le monde, et essayer de caser tous ces lycéens qui n’ont pas le niveau et qui sont plus attirés par les dollars que par l’apprentissage du basket en université. Mais Stern et consorts doivent vite déchanter, non seulement face à la menace d’un retour de la CBA, mais aussi face au problème que poserait la formation de tous ces gamins. Décision est prise, pour entrer en NBDL, il faudra avoir au moins vingt ans. Cela aurait provoqué un véritable tollé en NBA, mais, dans le cas d’une petite ligue, on peut profiter de sa sous-exposition médiatique. Petit à petit, les contours et la philosophie d’ensemble émergent. La NBDL comprendra huit équipes situées dans des villes de moyenne importance du sud est des Etats-Unis. La première est vite choisie, ce sera Fayetteville. Par la même occasion, ils en profitent pour dévoiler le futur logo. Petit à petit, les autres villes sont annoncées. La NBA utilise aussi son influence pour mettre toutes les chances de succès de son coté. La CBA veut faire de la concurrence ? Pas de problème, contrairement à eux, on va prendre une couverture télévisuelle nationale. Le résultat est une diffusion de 25 rencontres sur ESPN et ESPN2, sympathique pour une petite ligue.

Que le bal débute enfin !

Été 2001, tout est enfin prêt pour le grand départ. Les villes ont leurs franchises, les médias sont prévenus, les financements sont là. On va pouvoir se lancer dans le grand bain. Première étape, les allocations. En plus de la draft, la NBDL désigne ainsi quatre joueurs à chaque équipe. Sur les quatre, chaque franchise doit en conserver au moins un. Cela donne une première base. La draft est ensuite organisée avec une sorte de système de chapeaux. Une grande liste existe avec tous les joueurs qui peuvent être sélectionnés. Cette liste est divisée en trois grands chapeaux, selon le talent et l’expérience des joueurs. En effet, chaque équipe doit avoir dans ses rangs trois joueurs classés « A », trois classés « B », et quatre classés « C » (lors de la 1ere saison, il y en avait un de plus par équipe). L’objectif non avoué étant d’homogénéiser le niveau, afin que les franchises NBA puissent vraiment évaluer le niveau d’un joueur. Une fois ces formalités passées, on va pouvoir passer aux signatures, et au début réel des hostilités !

Premières joutes

16 novembre 2001, la tension est à son paroxysme. La NBDL commence enfin à jouer, le rêve devient réalité ! On est parti pour 56 rencontres de folie, avec le secret espoir d’être appelé à rivaliser avec les plus grands. Une chose frappe d’entrée. Les scores sont tout petits ! Eh oui, on touche ici à une différence notable avec la NBA. Les matchs se jouent en quatre quart temps de dix minutes, comme dans notre bonne vieille pro A. Ne vous attendez donc pas à des 125-119 comme en CBA, mais plus à des 84-79… Toujours est il que la première saison se déroule tranquillement, avec huit joueurs qui partent faire le voyage à l’étage supérieur : Chris Andersen, Jason Hart, Anthony Johnson, Rusty LaRue, Tremaine Fowlkes, Isaac Fontaine, Ansu Sesay, et Omar Cook. Greenville s’empare du titre face à North Charleston, Ansu Sesay est nommé MVP, et Fred House rookie of the year.

C’est parti ?

Malgré cette apparente sérénité, on sent que la NBDL n’est pas le succès financier attendu. Les franchises ne font pas tant d’argent que cela, et les spectateurs vont plus volontiers voir des équipes CBA que des matchs NBDL. Que faire pour améliorer tout cela ? Déjà, conserver coûte que coûte les huit équipes, c’est un gage de stabilité et de crédibilité. Ensuite, raccourcir un peu le calendrier, 50 matchs au lieu de 56. Officiellement c’est pour laisser plus de temps eux entraînements et à la formation, mais cela ressemble plus à une discrète réduction budgétaire. De même, les prix des places dans les salles sont rabaissés, l’objectif reste d’attirer du monde, car mine de rien, c’est du basket de qualité qui est proposé. Avec des joueurs de ce calibre les USA ont tout de même fait 3e aux championnats du monde, mieux que la dream team de 2002…

L’an II

Toujours est il que la NBDL est bel et bien de retour pour une seconde saison, et les choses commencent à être mieux rodées. On sent plus le professionnalisme, on peut même suivre les rencontres en direct sur le site officiel. Si l’on fait un premier bilan, le bilan sportif est bon. On a déjà plusieurs calls up de réalisés, le niveau est toujours aussi homogène…