Place à la G-League !

La période naming

Deux mois avant la fin de l’exercice 2016-2017, une nouvelle étape est franchie. La NBA annonce que sa ligue mineure va encore changer de nom, suite à la signature du premier contrat de naming de l’histoire du sport professionnel américain. Le nom et le logo ne sont pas tout, car l’accord permet aux joueurs d’utiliser le centre de l’institut scientifique de la marqué dédié au sport afin d’améliorer leurs performances et leur récupération.

La ligue veut d’essayer de retenir les talents afin qu’ils restent au plus près de la NBA, plutôt que d’aller se monnayer ailleurs, en compensant la maigreur des salaires de G-League. Deux nouveaux types de contrats ainsi sont mis en place, l’Exhibit 10 et le two-way. Le 2-way est destiné aux joueurs ayant moins de trois ans d’expérience en NBA, et peut durer un à deux ans. Au delà de l’argent gagné, supérieur à ce qui est touché habituellement en G-League, le joueur peut passer jusqu’à 45 jours au sein de l’équipe NBA qui le signe. De quoi lui assurer une visibilité à l’étage supérieur.

L’exibit-10 est quant à lui une sorte de porte d’entrée vers le two-way, avec un bonus allant de 5000 à 5000$ pour le joueur s’il passe plus de 60 jours au sein de l’équipe G-League. Ce système a rapidement donné des résultats bien concrets, avec par exemple Duncan Robinson et Alex Caruso, tous deux passés par le two-way, et qui ont finit par se retrouver dans le cinq majeur du Heat et des Lakers en finale NBA.

La G-League étant faite pour préparer l’avenir, la ligue ne se contente pas des joueurs ou des staffs. Elle en profite pour expérimenter de nouvelles règles et matériels qui, s’ils donnent satisfaction, sont ensuite mis en place en NBA.

Testée dès 2015 par exemple, la règle du Challenge qui permet à un coach de contester une décision arbitrale dans le dernier quart temps est ainsi adoptée à l’étage du dessus.

De même, à l’automne 2019 est introduit le ballon connecté, permettant d’avoir en temps réel une soixantaine de statistiques telles que la localisation de la balle, vitesse du ballon, rotation, angle du shoot…

Mais ce qui fait le plus parler à l’aube de la saison 2019-2020 est l’adoption du lancer franc unique. Ainsi, si une faute est commise, le tir de réparation vaut 1,2 ou 3 points, en fonction de la réussite du shoot au moment de la faute, et de sa localisation. Ceci n’est cependant pas applicable durant les deux dernières minutes du match ou en prolongation. L’objectif avoué étant de diminuer la durée des rencontres, pour les ramener sous la barre des deux heures.

L’effet covid

Tous ces tests n’auront cependant pas pu aboutir, car le 12 mars 2019 toutes les rencontres de G-League sont suspendues à cause de l’épidémie de Covid19. Il faut attendre début février 2020 pour la revoir en action, et encore dans des conditions bien particulières. Afin de s’assurer que tout aille à son terme cette fois, la ligue décide de jouer dans une bulle à Orlando. L’exercice dure à peine plus d’un mois, pour 15 rencontres de saison régulière, et des playoffs à élimination directe pour les huit meilleures formations.

Certaines franchises décident de ne pas participer, et la G-League leur permet de faire leurs assignations parmi les formations qui jouent. Afin de permettre à tous de retrouver les terrains, elle autorise même un joueur de plus de cinq ans d’expérience par équipe. Des noms connus comme Michael Beasley et Lance Stephenson sont candidats, mais les franchises les boudent, seul Jeremy Lin trouve preneur aux Warriors de Santa Cruz.

On observe aussi d’autres retours, comme Amir Johnson ou surtout Jarrett Jack, mais pas au sein des formations traditionnelles. Ces deux là signent avec la G-League Ignite, une nouvelle équipe qui n’est affiliée à aucune autre. Offrant des salaires pouvant atteindre 500 00 dollars, elle est présentée comme une alternative au basket universitaire, avec un programme d’une douzaine de rencontres d’exhibition contre des équipes de G-League. Jalen Green est le premier à rejoindre cette formation, qui intègre finalement la saison régulière au même titre que les autres franchises pour cet exercice si particulier.

Par contre, il est désormais plus difficile de les voir évoluer depuis la France, les rencontres ayant quasiment quitté l’internet gratuit et Twitch pour migrer sur ESPN +…