Catégorie : Sioux Falls Skyforce

Kasib Powell, retour aux sources

Logo Sioux_Falls_skyforceKasib Powell, galérer, et la G-League, il connait. Avant de devenir entraîneur il a ainsi écumé une multitude de ligues comme joueur : Grèce, Russie, Bosnie, Israël, Hongrie, Chine à l’étranger, et USBL, CBA et la G-League aux Etats-Unis. Il n’a réussi à intégrer la NBA qu’à l’âge de 27 ans, après avoir été nommé MVP de G-League (La D-League à l’époque). En fait, cela lui a pris ce temps, et pas mal de voyages, pour comprendre ce qu’il fallait faire pour réussir à l’étage du dessus : « J’en voulais aux autres. C’était une histoire d’égo à cette époque. Je n’étais pas heureux du succès des autres. Lorsque j’ai commencé à adhérer au concept d’équipe et que je me suis éloigné des aspects individuels, c’est ce qui m’a permis de devenir un pro. C’est ce que je veux transmettre à ces gars (NDLR : aux gars qu’il entraîne) ».

Depuis qu’il a pris sa retraite de joueur en 2012, il s’est installé à Sioux Falls avec sa famille. Il y a évolué professionnellement, s’impliquant dans la communauté du basket. Il a alors pu rejoindre le Skyforce comme assistant, puis désormais comme entraîneur : « Je ne pouvais pas être plus excité. J’ai été ici depuis 13 ans maintenant. Ma famille est là, c’est devenu ma maison. Donc c’est un job de rêve pour moi. J’aime cette communauté, elle m’a si bien accueilli. Je ne pouvais pas demander une meilleure situation. C’est un rêve devenu réalité ». Cela a pris un peu de temps, mais c’est à ce prix que l’on acquiert l’expérience nécessaire : « Je peux maintenant vous dire que si j’étais passé directement de joueur à coach je n’aurais pas été prêt. J’ai eu besoin de ces années sous Nevada et Eric pour me préparer et être prêt pour ce moment. Ils ont tous deux fait du bon travail en me prenant sous leurs ailes et en me montrant les ficelles ».

Pour autant tout n’est pas si simple pour lui. Car depuis que la franchise fait partie de la ligue de développement de la NBA, tous les entraîneurs sauf un (deux en fait, mais le second n’a coaché que 2 matchs) ont terminé leur passage dans le Dakota du Sud avec un bilan positif. Et pour l’instant ses deux premiers mois sur le banc ne se sont pas très bien passés, car l’équipe a fini la phase de poules du showcase avec une seule victoire pour 9 défaites… Il aurait pu éventuellement glaner un ou deux succès de plus, vu que les deux dernière rencontres face à des Windy City Bulls pas plus fringants que le Skyforce ont été annulées. Mais le message a l’air de passer, comme l’indique le meneur rookie D.J. Stewart : « C’est un entraîneur à joueurs, et je pense que tout le monde aime ça. Il a joué dans cette ligue et est parti d’ici pour aller en NBA, donc il sait ce qu’il faut faire. Quand il parle vous avez envie d’écouter, car il a été à notre place ». Ne reste plus qu’à ce que tout cela se voie sur le terrain.

Martin Krampelj y croit aussi

Logo Sioux_Falls_skyforceAprès un arménien, un slovène ! Et lui aussi il croit en sa chance d’atteindre un jour la NBA. Pourtant jusqu’ici tout n’a pas été simple pour Martin Krampelj. Lorsqu’il est sorti du lycée, il voulait obtenir un diplôme, mais il n’était pas possible de le préparer et de jouer professionnellement dans le même temps en Slovénie. Il s’est du coup tourné vers la NCAA, obtenant ses examens pour pouvoir jouer en université. Mais il a fait l’objet de trois grosses blessures, de celles qui font que tout sportif se pose des questions sur son avenir. Et même si les Denver Nuggets ne l’ont pas gardé après la ligue d’été 2019, il a poursuivi son rêve en joueur dans des clubs européens, au pays d’abord, puis en Andorre et en Pologne. Cette année il a enfin pu traverser l’Atlantique, pour signer au Sioux Falls Skyforce.
Et peu à peu il progresse. S’il tourne pour l’instant à 9.8 points en 17 minutes (et 65% de réussite), il a réussit à dépasser la barre des 10 unités sur 4 des 5 derniers matchs, avec notamment 18 lors de sa dernière sortie, son record en G-League. Et si sa famille lui manque, le sport est le meilleur des remèdes : « Ce n’est pas si dur lorsque vous suivez ce que votre cœur vous dit et ce que votre esprit veut faire. Pour moi, c’est jouer au basket. Et peu importe où je suis. Je vais suivre le basketball ».

Le retour du Skyforce…

Logo Sioux_Falls_skyforceCela fait près de 20 mois que le Sioux Falls Skyforce n’a pas foulé de parquet en rencontre officielle, et forcément l’équipe est impatiente de disputer son premier match ce soir. L’équipe ? Enfin… Une nouvelle formation pourrait on dire, car seul le pivot Trey Mourning est de retour, tous les autres vont débuter avec la franchise. Coach Kasib Powell est lui aussi dans sa première année, mais il connait déjà Sioux Falls, pour y avoir joué en 2007-2008, terminant même MVP de la ligue cette année là. Il a participé à la sélection du roster, en lequel il annonce déjà une grande confiance : « J’ai un bon groupe de gars. Ils jouent dur et apprécient avoir du succès ensemble. L’alchimie va être un élément important pour nous. On a des gars avec un bon caractère, qui sont professionnels et qui vont faire ce qu’il faut pour accéder au niveau du dessus ».
Parmi eux, comment ne pas mentionner le sixième choix de la dernière draft G-League. Même s’il n’est plus le même joueur depuis sa grosse blessure en 2017, Brandon Knight apporte son expérience de 446 rencontres NBA. Il veut profiter de l’opportunité qui lui est offerte, afin de montrer qu’il peut encore jouer à haut niveau, mais aussi avoir un vrai rôle de leader : « La dynamique est vraiment de ne pas m’inquiéter de moi-même. Je le crois vraiment. On a un tas de gars qui essaient de trouver leur voie. J’ai été comme eux. Il s’agit de les ramener, les pousser, de savoir qui a besoin de quoi et d’être là pour eux. Je suis ici pour leur donner une perspective. Je veux aussi être dans leur rêves. Ce sont de petites choses sur la route qui montrent ce qu’il faut pour réussir. J’ai l’habitude de jouer au niveau NBA, je ne pourrait peut être pas le faire ici car cela empêcherait quelqu’un d’autre de le faire. Et cela pourrait ne pas aider notre équipe à gagner. Donc juste comprendre cela avec tout le talent, pas mal de gars peuvent encore se sacrifier pour le bien du groupe ».
Le groupe justement, avec d’autres personnages qui veulent se montrer. A 26 ans par exemple, Caleb Martin a aussi connu un passage dans la grande ligue, tournant à 5.0 points et 2.7 rebonds en 53 matchs. On pourrait encore citer les rookies Ja’Vonte Smart ou DJ Stewart, qui ont montré de bonnes choses en pré-saison. Ce dernier a d’ailleurs impressionné lors d’un match d’exhibition, montrant de belles qualités offensives. Mais il veut montrer qu’il peut faire plus pour attirer l’attention du Miami Heat : « Tout le monde peur scorer en NBA. Les équipes recherchent des défenseurs, et je veux me concentrer là dessus. Je veux montrer que je peux être au bon endroit pour aider mes coéquipiers, me faire entendre, communiquer de montrer que je peux défendre. Je trouver ce en quoi je peux contribuer ». Il pourra le faire dès ce soir, face aux Iowa Wolves.

Powell à la tête du Skyforce

Logo Sioux_Falls_skyforceKasib Powell est bien connu au Skyforce de Sioux Falls, pour y avoir joué, mais aussi pour y avoir glané un titre de MVP de ce qui s’appelait alors la D-League, en 2008. Il faudra maintenant compter sur lui dans un nouveau rôle, car le voila nommé entraîneur principal de la franchise. Il en devient le 21e coach, mais aussi le 6e depuis le début du partenariat avec le Miami Heat en 2013. Revenu à Sioux Falls en 2016, il était depuis assistant, ce qui lui a permis d’acquérir pas mal d’expérience au bord du terrain. Il déclare d’ailleurs « Je suis honoré d’être nommé entraîneur d’une aussi grande organisation, avec une telle histoire et un si grand prestige. Je veux guider ces jeunes hommes à donner le meilleur d’eux-mêmes, aussi bien sur qu’en dehors des terrains. Je suis excité d’avoir une communauté que nous supporte autant, et je ne pouvais rêver meilleure opportunité d’apporter ma pierre à un tel héritage ».