134 à 106 et un second succès de suite sur les Raptors 905, les Maine Celtics poursuivent leur belle série de sept victoires consécutives. Après la petite baisse de régime des Rio Grande Valley Vipers, les voici bien installés en tête de leur division, mais aussi de la ligue. Mais tout n’est pas gagné, car les Delaware Blue Coats, dans le même groupe, possèdent le même bilan et leur disputent la première place. Toujours est-il que les verts ont bien négocié leur dernier match, car avec leurs 24 paniers rentrés depuis le parking ils sont parvenus à égaler le record de la franchise. Mieux, avec 51 unités inscrites lors du second quart temps, ils établissent un nouveau record de l’histoire de l’équipe. Et le mieux, c’est qu’ils ont construit cette victoire en partageant la gonfle car sur leurs 45 paniers inscrits, ils ont distribué 35 passes décisives. Un beau succès donc, et avec 9 victoires sur leur 10 premières rencontres, ils établissent le meilleur début de saison de l’équipe.

Pas facile d’atteindre la NBA en sortant de cinq années d’université, dont une redshirt. Sam Hauser a en effet commencé ses études par trois saisons à Marquette, avant de terminer sa scolarité à Virginia. Assez léger (98kg), il n’a pas suffisamment tapé dans les yeux des scouts, et n’a pas été choisi lors de la draft NBA 2021. Il est tout de même parvenu à convaincre Boston de le signer, et le voilà 2-way contract avec les Maine Celtics.
Et après deux rencontres face aux College Park Skyhawks, on peut dire qu’il s’est déjà bien adapté à l’environnement professionnel. Une première rencontre avec 34 minutes de jeu, pour 27 pions à 9/15 dont 6/11 derrière l’arc et 7 rebonds, c’est propre. Ce d’autant plus qu’il a enchainé avec une seconde à 17 points à 5/9 depuis le parking plus 6 rebonds.
Et lui bien entendu profite : « Pouvoir jouer au basket dans de vraies conditions de match te fait juste progresser. Être un rookie dans une équipe de vétérans, parfois c’est dur d’avoir des reps à l’entraînement. Donc c’est bien pour moi lorsque je suis assigné ici pour avoir de vrais entraînements, de vraies minutes en match et vraiment travailler mon jeu. […] A Maine, je peux avoir beaucoup plus de reps, et bien sûr jouer beaucoup plus de situations de match. Je pense que c’est le mieux pour moi dans mon développement. Je pense que j’ai progressé, même depuis la summer league. Donc juste continuer à grandir. »

Maine a un peu tout changé cette inter-saison : son nom, ses couleurs, son logo, et presque tous ses joueurs. Seuls deux sont de retour, Jaysean Page et Wayne Blackshear, et ne sont même pas encore certains de faire partie de l’effectif final. Cinq joueurs ont tout de même bon espoir de faire le cut, ayant une solide expérience NBA. Ainsi Ryan Arcidiacono a plus de 200 matchs dans la grande ligue à son actif, Luke Kornet a connu 3 franchises lors de ses 133 rencontres, Theo Pinson en a disputé 68 en trois ans, Juwan Morgan a débuté 2 matchs de playoffs pour le Jazz en 2020, et enfin Chris Clemons est un ancien 2-way contract des Hornets. Coach Jarrell Christian le souligne d’ailleurs : « C’est ma 6e année en G-League et je n’ai jamais eu d’équipe avec autant de vétérans. On est excité d’avoir ces gars car ils ont été dans des rosters NBA, dans des vestiaires NBA, et qu’ils sont des talents NBA. Maintenant il s’agit de tous les mettre à l’unisson ». Mais plus que ces cinq hommes, un sixième aimerait croire en ses chances, partant de bien plus loin…On pourrait dire qu’Eric Demers a eu l’an dernier la meilleure moyenne de points de toutes les universités NCAA, avec 32.4 unités. Mais c’était en division 3 à Gordon College. Maine a l’air de vouloir croire en lui, n’ayant pas hésité à monter un échange dans la draft pour le récupérer. Lui veut surtout profiter : « Je les ai vus jouer à la télévision pour la plupart. Ça a été géant. Juste une grosse expérience d’apprentissage de venir ici, juste essayer d’être une éponge et d’apprendre autant que je le peux pour continuer à progresser ». A lui d’essayer de saisir sa chance, et de faire partie de l’effectif qui débutera la saison !

En cette fin de semaine de rentrée, c’est au tour des Celtics de faire leurs devoirs, et de choisir qui sera le prochain à les mener pour 2021 – 2022. Et une fois n’est pas coutume, ils sont allé le chercher à l’extérieur de l’organisation. Jarrell Christian a en effet passé les deux derniers exercices aux Washington Wizards en tant qu’assistant coach. Et histoire de ne rien faire comme tout le monde, il n’a jamais pratiqué le basket professionnellement ! Il a en effet commencé sa carrière dans le coaching, et ce dès sa sortie de l’université, à Tusculum. Il a ensuite connu deux franchises de G-League, avec l’Oklahoma City Blue, puis avec le Capital City Go-Go. Cela a été sa porte d’entrée pour la NBA. Il redescend donc d’un niveau, mais c’est pour le meilleur, car le voici désormais entraîneur principal des Celtics. Bienvenue à Portland !

Dans le calme de l’inter-saison de G-League, l’équipe des Red Claws entame un nouveau chapitre de son existence. Depuis que sa franchise mère les ont rachetés en 2009, l’intégration s’est faite étape par étape. Un nouveau palier a été franchi la nuit dernière, avec l’annonce du changement de nom de la franchise, ainsi que de son identité visuelle. Exit les Main Red Claws, et bienvenue aux Maine Celtics ! C’est de même la fin du rouge, pour se rapprocher des couleurs vertes historiques de Boston. Une nouvelle fois, une équipe G-League s’aligne avec sa franchise mère.