Si vous suivez la G-League depuis un petit moment, alors vous connaissez forcément le nom de Gabe York. Déjà parce qu’il a pris part à 85 rencontres entre 2016 et 2019, le tout pour des moyennes de 16.1 points, 3.7 rebonds et 3.5 passes. Mais aussi parce qu’il a été récompensé, en 2019, par le prix de la sportivité de la G-League. Il était depuis parti jouer à l’étranger, à Athènes, Strasbourg, puis à l’Hapoel Tel Aviv. C’est cette dernière expérience qui l’a poussée à rentrer au pays. Il se sentait en effet de plus en plus mal à l’aise vis à vis du conflit avec la Palestine. Il avait donc fini par quitter le coin à la mi-saison. Bien lui en a pris, car trois semaines plus tard les explosions commençaient, et notamment dans la zone dans laquelle il vivait peut de temps auparavant. Cela lui a d’ailleurs appris certaines leçons : « Lorsque vous vous réveillez, c’est une bénédiction en soi. J’essaie juste de prendre chaque jour pour acquis, de travailler et d’atteindre cet objectif que je vise désormais, la NBA ».
Il est du coup très heureux d’avoir été choisi lors de la dernière draft G-League. Surtout qu’il n’était pas au courant que cela allait arriver, et qu’il ne l’a su au téléphone qu’après avoir été sélectionné : « C’était un peu surréaliste, comme cela est arrivé rapidement. […] J’ai fini par aller sur Instagram et j’avais environ 200 à 300 nouveaux followers dans les 5 minutes qui ont suivi. […] Vous savez, beaucoup de gens avaient oublié qui j’étais et ce que je fais. Donc je pense juste que les gens, en voyant mon nom sortir en G-League, ont eu la mémoire rafraichie, je suis de retour ». Maintenant le plus dur commence, dans une formation remplie de meneurs et d’arrières : Daxter Miles Jr., Justin Anderson, Nate Hinto, Keifer Sykes, et les 2-way Duane Washington Jr. et DeJon Jarreau. Beaucoup de monde pour peu de places, mais cela n’a pas l’air de l’embêter : « Il va y avoir je l’espère beaucoup de gens bruyants qui crient, des fans, qui sont derrière les Mad Ants et les Pacers. Je suis juste impatient d’avoir cette énergie et cette adrénaline avec ces fans qui crient pour vous, mais aussi contre vous. Je pense que c’est toujours un bon moment, quand tu peux rentrer cinq, six, sept tirs, et que les gens te huent, cela a toujours été mon moment préféré ». Pour York, c’est donc plus une histoire de motivation que de concurrence sur le terrain. Premier match pour les Fort Wayne Mad Ants dans la nuit de samedi à dimanche, contre les Windy City Bulls.