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Lakeland Magic — Delaware Blue Coats
La formule adoptée par la ligue était favorable à l’arrivée d’une surprise, et la logique n’a de fait pas prévalu, car c’est le sixième de la saison régulière qui est parvenu à mettre la main sur le trophée 2020-2021. La clé du succès aura été la défense, car c’est elle qui a fait la différence face à l’une des attaques les plus prolifiques.
Dès le début le ton est donné, et le Magic prend très rapidement le meilleur, menant 19 à 7. Les Blue Coats n’arrivent pas à trouver la mire, notamment de loin, ne réussissant que 3 de leurs 23 tentatives à trois points sur les trois premiers quart temps. Isaiah Joe est au cente de l’attention de la défense, et alors qu’il avait brillé sur le début des playoffs il est là bien éteint, comme le confirme son coach, Connor Johnson : « (Le Magic), a leur crédit, l’ont réellement bien scoué. Il était leur priorité numéro 1, ne lui laissant pas d’espace ouvert. Cela s’est reflété sur notre façon de shooter ». Joe n’a ainsi inscrit que 18 points, contre 26 lors des deux premiers tours. Et même si Rayjon Tucker essaie de l’aider avec ses 20 points, cela ne suffit pas pour recoller. Malheureusement Paul Reed n’a pas son rayonnement habituel, même si son coach se veut positif : « Je pense que Paul a un incroyable talent. Il peut marquer de beaucoup d’endroits. Il peut tirer à trois points, aller au panier. Il est athlétique et a de l’envergure, tout ce que vous recherchez chez un prospect. On l’a vu grandir à pas de géants, aussi bien dans la maturité de son jeu, et dans sa prise de décision ». Du coup Delaware ne parvient jamais à refaire l’écart initial, passant toute la partie à courir après le score.
En face, c’est le collectif qui fait la force du Magic, comme l’affirme son entraîneur Stan Heath : « La force de notre équipe est qu’il n’y a pas qu’un seul gars, il n’y a pas que deux gars (qui peuvent marquer). Chaque fois que l’on a joué un gars différent a eu un gros impact sur notre façon de jouer de sur la façon dont on a gagné ». Il ajoute : « Nous n’avions pas vraiment de star ou un gros nom dans nos 2-way ou nos assignements. Il y avait du coup beaucoup d’incertitude sur nos performances. Ma pensée était plutôt « Soyons une bonne équipe défensive qui peut apprendre à jouer ensemble et à partager le ballon. Soyons une équipe plutôt que tout repose sur une superstar qui domine le jeu ». Et cela se ressent sur les statistiques de la rencontre. Si Devin Cannady a été un peu plus en vue avec ses 22 points à 9/17, la marque a plutôt été répartie avec huit joueurs à plus de 8 points. La bonne circulation de balle a ainsi permis de multiplier les danger, de quoi rester jusqu’au bout et de concrétiser cette bonne saison par un titre. Allez coach, il est temps de récompenser tes troupes : « J’avais payé à l’équipe l’année dernière un steak au resto car ils avaient gagné six matchs de suite. Définitivement je vais devoir aussi payer un resto à ces gars. Heureusement le Magic va aider à me replir un peu les poches car elles vont être un peu vides… Mais cela vaut le coup ils l’ont bien mérité ».
Delaware Blue Coats — Raptors 905
C’est une tâche compliquée qui attendait les Blue Coats pour cette seconde demi-finale : venir à bout des Raptors, leaders de la ligue, et meilleure attaque. Mais si l’on se souvient bien, Delaware avait connu un début d’exercice tonitruant, restant dernière formation invaincue, avant de connaître quelques difficultés.
Les Blues Coats ont aussi voulu faire valoir leurs atouts, et notamment Paul Reed, auteur de 26 points et 10 rebonds sur le match. Le joueur a connu une véritable évolution tout au long de la saison, jouant au fil du temps moins en isolation et beaucoup plus pour ses coéquipiers. Avec lui son équipe a tiré sur cette rencontre à 44% derrière l’arc, et 52% dans le périmètre. Isaiah Joe notamment, a inscrit 24 points, tandis que Justin Robinson en a rajouté 18, et Braxton Key 21.
Mais leur plus grande réussite sur cette confrontation s’est située en défense. En forçant leurs adversaires à perdre 23 ballons, ils ont fait la fierté de leur entraîneur : « Je pense que notre défense nous a portés aujourd’hui. On a parlé de Paul, on lui doit beaucoup, tous les autres ont montré de la dureté et la capacité à tenir leur homme en un contre un. Et un niveau de dureté qui nous a aidé à bien jouer. »
En insistant de ce côté du terrain, ils ont fini par faire craquer les 905 de l’autre côté, avec un dernier quart temps de feu qui leur a assuré la qualification. Alize Johnson a eu beau inscrire 26 points et prendre 15 rebonds, cela n’a pas suffi aux Raptors pour maintenir le contact. Gary Payton II a essayé de l’aider avec ses 17 unités, tandis que Nik Stauskas et Henry Ellenson en ont ajouté chacun 13, mais cela n’a pas été suffisant. Ce sont les Blue Coats qui ont eu le dernier mot, et qui pour leur première participation en playoffs connaitront les joies de la finale.
Austin Spurs — Delaware Blue Coats
Le dernier match de la soirée était en théorie le plus indécis, opposant deux équipes au bilan identique en saison régulière. Il y a eu cependant un petit supplément de motivation du côté des Blue Coats, qui ont voulu célébrer la première qualification en playoffs de l’histoire de la franchise par une victoire.
Objectif atteint, construit de plus dès le premier quart temps, dont la tendance a été donnée dès le coup d’envoi. Un premier panier d’Austin, puis la machine s’est enclenchée en face. Rayjon Tucker met son lancer franc pour égaliser, puis Julian Washburn, Paul Reed et Isaiah Joe enchaînent, avec déjà un 12 à 2 au compteur. Les Spurs ont alors recollé, reprenant même le lead 17 à 14, mais un effort vain qui n’a pas empêché les Blue Coats de repartir devant.
Et cette fois la prise d’avance est définitive. Avec Joe à 28 points, ou encore Justin Robinson à 16 et 13 rebonds, ils ont augmenté peu à peu l’écart, assez pour ne pas se faire de frayeur en fin de rencontre avec un éventuel retour d’Austin. En face Cameron Reynolds (26 points et 14 rebonds) et Quinndary Weatherspoon (25 unités mais 8 balles perdues) ont fait ce qu’ils ont pu, mais cela n’a pas été suffisant pour maintenir un peu le suspense.
NBA G League Ignite — Raptors 905
La seconde rencontre de la soirée a opposé le leader de la saison régulière au petit poucet de la compétition, qualifié lors de l’ultime soirée. La clé était simple pour l’Ignite, il allait falloir limiter la meilleure attaque de la ligue, emmenée par le meilleur joueur de la dernière semaine de compétition, rien que ça…
La logique a finalement été respectée, et les Raptors ont ainsi pu glaner une neuvième victoire de suite. Ils ont réussi à respecter à la lettre le plan de jeu mis en place par leur coach, basé sur deux principes : allier vitesse et spacing. A chaque fois qu’ils ont réussi à appliquer les consignes, personne ne leur a résisté. C’est encore ce qui s’est passé, avec un premier écart creusé dès le premier quart temps, et qui s’est ensuite un peu à peu agrandi. Les 905 sont finalement restés dans leurs standards offensifs avec un cinq majeur très impliqué. Comme prévu Henry Ellenson a tenu son rang avec 35 points et 8 rebonds, tandis que Matt Morgan en a mis 25, Nik Stauskas 23. Alize Johnson a quant a lui frôlé le triple double, avec 18 unités, 10 rebonds et 8 passes.
Le sérieux de Jalen Green n’a donc pas suffi malgré une confirmation de ses belles dispositions, lui qui a inscrit 30 points, pour 5 prises et 7 offrandes. Cet exercice lui a permis de voir l’exigence du jeu au niveau professionnel, et a confirmé qu’il a tout pour briller à l’étage supérieur. Mais pour cela, il va falloir attendre encore un peu.