Parcours d’un fils de… Zaire Wade

Logo Salt_Lake_City_StarsLorsqu’il a été choisi en dixième position de la dernière draft G-League, personne ne s’est fait d’illusion. S’il a été pris, c’est grâce à l’influence de son père Dwayne Wade, propriétaire minoritaire des Salt Lake City Stars. Et s’il est connu à cause de cela, Zaire Wade a connu un chemin plutôt sinueux pour en arriver là. Junior au lycée, il a joué dans une école privée du nord de Miami, l’American Heritage. Il y est plus fort que ses coéquipiers, et les Wade pensent qu’une opposition plus relevée lui fera du bien. Direction le Sierra Canyon High school, l’un des meilleurs lycées du pays. Mais cette fois c’est l’excès inverse. Il n’arrive pas à y faire son trou, et son temps de jeu est limité. Du coup, assez peu d’universités souhaitent le recruter, aucune de l’élite en tous cas. Nouveau changement de cap, et le voilà l’an dernier à la Brewster academy, une école qui a déjà formé plusieurs talents NBA comme Donovan Mitchell ou Will Barton.
S’il est profitable, le passage dans ces centres ne peut durer éternellement, et le jeune Zaire a du prendre une décision, et pour lui ce sera la G-League : « J’ai dit à mon père que quoi que je fasse dans ma vie, je veux aller de l’avant. Je ne veux pas avoir la sensation de reculer. Si je me rate, je veux rater en avançant dans la vie, et si je réussis, cela sera aussi en avançant ». On le voit, il essaie d’avoir la tête sur les épaules, et son discours s’en ressent : « Je veux juste que les gens sachent, tout d’abord, que je suis très touché d’avoir cette opportunité des Stars d’avoir voulu s’intéresser à moi. Je sais que je suis un jeune homme à développer. Mais je pense que beaucoup de monde pense que je ne suis pas un gamin qui travaille dur, et que tout lui est donné. Si vous ne me connaissez pas, vous ne pouvez pas dire ça. Rien ne m’a été donné. Le coach m’a dit l’avoir vu après le premier jour ici, je travaille juste dur pour essayer de tout apprendre. J’essaie de me faire un nom pour moi-même ».
Son coach Nathan Peavy confirme : « Il arrive comme un très, très jeune joueur, et peut avoir une expérience professionnelle – être avec des vétérans et des gars qui ont joué en G-League ou pendant 4 ou 5 ans en université. Je pense que c’est très enrichissant. Cela va être une expérience d’apprentissage express où il va être obligé de vraiment grandir  et s’immerger dans la culture du basketball professionnel. […] Cela va aider de jeunes joueurs comme Zaire à se développer rapidement, plus rapidement que d’autres, et j’espère et j’attends cela de lui ».
Le problème, c’est de gérer la pression. Car avec plus de deux millions de followers sur les réseaux sociaux, il va être le gars le plus célèbre de l’équipe : « Pour être honnête, j’aimerais parfois qu’il n’y ait pas de réseaux sociaux. J’apprécie vraiment ces deux millions [de followers], je ne peux pas dire que je ne les veux pas. Mais cela met la pression, et je dois cacher beaucoup de choses à cause des deux millions de followers et d’autres choses comme cela. C’est une bénédiction, mais c’est difficile ».
Sur le terrain, ce petit meneur possède une excellente vision du jeu. Trouver l’homme démarqué, il sait faire. Mais le problème est qu’il est très mince, trop, il doit s’épaissir. Car pour l’instant il n’a pas vraiment le physique permettant d’exploiter cette vision, d’aller dans les espaces pour trouver le coéquipier libéré. Car du côté du tir, s’il n’était pas à l’aise, il a depuis progressé. Prendre du poids lui permettra aussi de peser un peu plus en défense, car l’envergure, il la possède déjà. A lui maintenant de travailler et progresser, la saison commence dans quelques jours…